Pegaso Z-102 Berlinetta S2 by Touring Superleggera
1955 Pegaso Z-102 Berlinetta - Touring Superleggera Series II
Dans les années 1950, l'Europe et le reste du monde sont en pleine reconstruction. Les années difficiles de la guerre étaient tranquillement derrière nous et l'industrie reprenait vie. C'est également le cas de Pegaso en Espagne. La société mère de Pegaso, ENASA, a acheté en 1946 les usines où Hispano Suiza avait basé sa production jusqu'en 1938 et a commencé à y produire ses premiers véhicules.
Dans les premières années, Pegaso se spécialise principalement dans la production de camions et d'autobus. Les affaires marchent bien et Pegaso s'impose comme le leader du marché des camions en Espagne. Mais "le ciel était la limite" et il a été décidé de construire une voiture de sport de classe mondiale avec le soutien du régime de Francisco Franco (alors chef d'État de l'Espagne). Il s'agissait en quelque sorte d'un projet de prestige qui bénéficierait à la fois à Pegaso et à l'État espagnol. Rien ne pouvait être plus éloigné de la vérité, Pegaso est arrivé sur le marché avec la voiture de sport la plus exceptionnelle depuis des années : la Z-102.
Sous la direction du très talentueux ingénieur Wilfredo Ricart, ancien ingénieur en chef d'Alfa Romeo et ancien collaborateur d'Enzo Ferrari, revenu au pays, Pegaso réalise un véritable chef-d'œuvre technologique. La Z-102 est équipée d'un moteur V8 d'un calibre quasiment inédit sur les voitures de série. Double arbre à cames par rangée de cylindres (32 soupapes), système de soupapes desmodromiques, distribution par engrenages, lubrification par carter sec... tout est conçu et fabriqué dans sa propre usine. Seuls les carburateurs Weber et le système de distribution Bosch ne sont pas de leur fabrication. L'utilisation d'une boîte de vitesses transaxe et l'emplacement central du bloc moteur ont permis à la Z-102 de conserver une parfaite répartition des masses (50/50).
Les collaborations avec différents carrossiers ont assuré la diversité de l'offre de Pegaso en matière de supercars. ENASA disposait de son propre atelier de construction de carrosseries, mais travaillait également avec l'espagnol Serra, le français Saoutchik et le célèbre italien Touring. Le modèle que nous vous présentons est l'un des 10 Series 2 Touring Superleggera.
La Pegaso Z-102 était une voiture de tous les superlatifs.La redoutable concurrente espagnole de Ferrari.Notamment en raison de la qualité de construction et de la solidité à toute épreuve de la marque.Sa finition et son exclusivité se traduisaient naturellement aussi par un prix de vente.Qu'il soit bien clair que la Z-102 était une voiture réservée aux happy few ; chefs d'état, royaux, industriels fortunés,.... En raison de cette clientèle restreinte, les ventes au milieu des années 1950 ont été plutôt léthargiques ; seules 84 voitures ont été construites.En 1959, après le départ à la retraite de Ricart, Pegaso a pris la décision de cesser la production de voitures de tourisme, car le "coup de publicité" avait coûté plus qu'assez d'argent.Il s'est avéré que l'ex-PDG Ricart était plus préoccupé par l'innovation technique que par les réalités économiques.Les investissements réalisés se sont élevés à des multiples plus élevés que les bénéfices que Pegaso tirait autrefois de ses voitures de sport.
Caractéristiques techniques
Cette rare version Touring Superleggera était à l'origine équipée de la plus grande variante de 3,2 litres du moteur V8.À ce jour, la voiture porte toujours sa carrosserie, son châssis, son moteur et son groupe motopropulseur d'origine.Le premier propriétaire était une connaissance personnelle du général Franco et a été livré par le concessionnaire espagnol Urra SAE de Pampelune.En 1960, il a vendu la voiture à Alejandro Espino de Palencia.Il a participé au Rallye RACE 1961 (l'équivalent espagnol des Mille Miglia). En 1962, la voiture est également au départ du Rallye San Antolin et du Rallye de la Toja.
Après avoir disparu des radars pendant plusieurs années, la voiture est apparue au salon Auto Retro de Barcelone en 1993. Le propriétaire de l'époque, Aguilera Novo de Pampelune, y a mis sa voiture à disposition. Lui-même n'a pas beaucoup conduit sa Z-102. En 2007, il a vendu la voiture à M. Douglas Blain. M. Blain est plus connu comme cofondateur et rédacteur en chef de Car Magazine, et comme éditeur du magazine britannique The Automobile. Il a acheté la voiture dans une sorte d'état désolant. La voiture avait été peinte de manière quelque peu irrévérencieuse en rouge vif au cours des années précédentes. Le reste de la voiture était encore en parfait état d'origine. M. Blain a donc rapidement décidé de redonner à la peinture le "bleu pétrole" d'origine que l'on trouve encore sur le tableau de bord.
Peu de temps après avoir pris en main la peinture, il a également décidé de rafraîchir la voiture sur le plan technique. Le moteur et la chaîne cinématique ont été entièrement révisés et une attention particulière a été accordée à la suspension et à la direction complexes. Par la suite, M. Blain a profité de sa Z-102 pendant plusieurs années et l'a conduite occasionnellement dans la campagne anglaise et en Europe continentale.
En 2019, M. Blain a vendu la Z-102 à un collectionneur belge.
Cette œuvre d'art étonnante est un ajout parfait à toute collection et donne accès aux événements les plus prestigieux du monde.Par exemple, cette voiture a été exposée à Goodwood Cartier Style & Luxe, Heveningham Concours, Rétromobile Paris, Autoworld Brussels, Zoute Grand Prix,....
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